Cela va maintenant faire plus d’un mois que la plupart des Universités de France et de Navarre sont perturbées et pour certaines d’entres elles bloquées par les étudiants. Leur revendication ? L’abrogation de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (dite LRU). Problème : contrairement au CPE, cette loi à très peu de chance d’être abrogée, et encore moins de se voir vider de sa substance comme cela a été le cas pour la loi sur le contrat première embauche. La raison est que cette loi a été adoptée à la sauvette le 1er août 2007 par les deux assemblées. Notre omni président NS (Napoléon Nicolas SARKOZY) au sortir de sa victoire à la présidentielle, a profité de l’été pour faire adopter ladite loi. Pourquoi l’été me direz-vous ? Et bien tout simplement parce qu’en août les citoyens de la République sont trop occupés à se dorer la pilule sur les plages, cela évite du coup d’éventuels mouvements sociaux. Ce n’est pas très démocratique certes, mais légale, et pratique pour le gouvernement ; cela lui permet d’appliquer le programme sur lequel il a été élu.

Ce qui m’a le plus étonné dans cette histoire est que les étudiants ont attendu jusqu’à novembre pour se mobiliser. Et encore, ils n’ont fait que se greffer sur la contestation des cheminots. Bref, le mouvement a pris de l’ampleur et personne ne daigne les écouter. Les médias, désormais à solde du Président, ne leur consacrent plus une minute à la télé (contrairement au CPE, ou la grogne des étudiants en ce temps-là, desservait M. de Villepin et permettait à notre actuel Président de marquer la rupture). Certaines facultés ont été épargnées par le blocage et d’autres ont été débloquées. Pour les établissements encore perturbés, les présidents d’universités tentent de trouver des solutions pour éviter l’asphyxie. Et visiblement tous les moyens sont bons pour remédier au problème.

Une nouvelle politique

Une nouvelle politique a vu le jour, c’est celle du déblocage de force des universités. Celle-ci a été inaugurée par le président de l’université d’Amiens. Le principe est simple, tous blocage voté en assemblée générale, est déclaré nul et non avenu, et les bloqueurs occupants les locaux seront évacués manu militari par des vigiles. Dimanche dernier les étudiants occupants les locaux universitaires d’Amiens ont été délogés par un service de sécurité. Ce service d’ordre est resté posté lundi afin garantir l’ouverture de l’établissement. Mais voilà…ce n’est pas sans compter nos amis les bloqueurs. Ces derniers ont décidé de bloquer lesdits vigiles, du coup la réouverture des locaux prévus aujourd’hui c’est mal passée. La fermeture jusqu’à nouvel ordre de la faculté de droit d’Amiens a été décidée. Bref, le mouvement anti blocage n’a pas dit son dernier mot. La lutte continue, épisode à suivre…